Il existe un lien particulier entre Gabriel Julien, enseignant à l’éducation physique et à la santé, et l’école secondaire des Grandes-Marées. Il y a enseigné presque exclusivement depuis le début de sa carrière au Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay en 2007. C’est avec passion et innovation qu’il influence positivement le parcours des élèves et qu’il laisse une trace significative dans le monde de l’éducation.
Une pédagogie axée sur l’autonomie
Pour Gabriel, l’essentiel de la pédagogie qu’il utilise dans ses cours doit servir à orienter les élèves afin qu’ils puissent faire des choix sains. « Je veux que les élèves soient en mesure de se planifier des activités sportives lorsque ce n’est encadré ni par l’école ni par une organisation sportive. Je leur donne les outils nécessaires pour qu’ils fassent des choix sains pour leur santé et dans leur vie de tous les jours. », explique l’enseignant. Avec cette approche pédagogique, l’enseignant montre les techniques et les différents éducatifs liés à un sport et ensuite il laisse la place aux élèves. Ils doivent utiliser les apprentissages pour se créer un programme d’entraînement en choisissant parmi les notions et en s’assurant de progresser. En bref, les élèves planifient leur cours d’éducation physique ! De cette manière, ils se sentent encore plus interpellés et, surtout, deviennent autonomes. « C’est une grande source de motivation pour moi de faire évoluer les jeunes, de les guider et de voir à quel point ils sont capables ensuite de se débrouiller devant un défi. », ajoute Gabriel.
Ce style d’enseignement, appelé pédagogie inversée, met l’accent sur la mobilisation des connaissances en classe à travers la réalisation d’activités pratiques guidées par l’enseignant. Cela maximise l’implication des élèves dans leurs apprentissages. En éducation physique et à la santé (EPS), cette approche est novatrice à un tel point que l’UQAC a approché Gabriel dans le cadre d’un projet de recherche sur la littératie en pédagogie inversée en EPS. Il a donc mis sur papier la planification, l’évaluation, les intentions pédagogiques, etc., qu’il utilise pour transmettre son savoir. Il collabore même avec l’université et d’autres enseignants à titre de mentor afin d’implanter cette pédagogie dans d’autres milieux.
L’apport majeur du numérique
Pionnier de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en enseignement à l’éducation physique et à la santé dans notre organisation, Gabriel précise que « l’impact des TIC est plus grand en éducation physique que dans les autres matières ». Il intègre la pédagogie numérique autant à ses stratégies d’évaluation qu’à son enseignement. Entre autres, il a installé des iPad fixes dans le gymnase avec des retardateurs d’image pour que les élèves puissent observer leurs propres gestes et techniques. Ils sont alors en mesure de mieux comprendre ce qu’ils doivent faire physiquement, de voir ce qu’ils font réellement et peuvent se corriger au besoin. Cette rétroaction est très efficace dans un contexte de pédagogie inversée.
Inspiré et inspirant
Gabriel a grandement été inspiré par ses collègues qui sont maintenant à la retraite. Ils ont sans aucun doute été des mentors pour lui et il leur doit beaucoup. « Ma façon de voir la pédagogie, je l’ai bâtie avec eux. Déjà en stage, je savais que je voulais travailler comme eux, aller dans le même style d’enseignement. », mentionne Gabriel. Il amène maintenant cet héritage professionnel plus loin en y ajoutant sa touche personnelle.
De par son parcours et son apport au milieu éducatif, Gabriel fait maintenant partie de ceux qui inspirent. « Gabriel est un enseignant innovant, solide pédagogiquement. Il est un acteur clé de notre grand projet organisationnel sur l’accessibilité des projets pédagogiques particuliers au secondaire. Il est un éducateur de grande qualité qui est vraiment axé sur le développement de la personne. », souligne Régis Lavoie, directeur général adjoint, responsable des Services éducatifs.
Impliqué auprès des jeunes
Gabriel poursuit sa mission éducative et son implication auprès des jeunes en étant entraîneur-chef de l’athlétisme depuis 2012 aux Grandes-Marées. Ses assistants sont d’anciens élèves athlètes de l’école qui viennent à leur tour offrir des modèles de réussite aux jeunes. Gabriel considère l’athlétisme non pas comme une discipline, mais plutôt comme un mode de vie. « Tout ce que tu développes comme compétences en athlétisme, tu peux le réinvestir dans d’autres sports comme la course, le saut, etc. », explique-t-il.
Questions en rafale
- Quel est ton indispensable au travail ? Le contact avec les élèves et ma tablette numérique.
- Quelle est ta plus grande force ? J’ai une facilité à entrer en communication avec les gens, à créer des liens.
- As-tu un moment préféré dans ta journée ou au travail en général ? J’aime beaucoup la période à partir du mois de mars, parce que les élèves sont plus autonomes grâce aux apprentissages et surtout on dirait qu’ils sont plus rayonnants.
- As-tu une expertise particulière ? Ma pédagogie différente et l’utilisation que je fais de la technologie pour les apprentissages.